Analyse du personnage d'Henry Castafolte
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Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Dr Henry Castafolte
De la machine à l'humaniste
Sa personnalité
Henry est sans doute, avec le Visiteur, l’un des personnages les plus complexes et les plus mystérieux du Visiteur du futur. C’est pourtant un personnage que l’on découvre très tardivement en première saison (au 14e épisode!) et dans un rôle qui n’apparaît alors que secondaire. Henry ne sert alors que comme un argument de poids au Visiteur pour convaincre Raph de ne pas créer la Brigade temporelle. C’est par la suite que son importance se dévoile, d’abord en tant qu’ami et confident du Visiteur, puis pour l’avenir de la petite bande et même des pauvres humains du 26e siècle. De fait, Henry joue un grand rôle sur l’échiquier du futur… Sans lui, pas de machine à voyager dans le temps pour le Visiteur et donc pas de « plan de qualité » pour changer le triste sort de l’humanité et du monde.Henry est un robot du modèle Castafolte, et plus précisément un robot scientifique. On ne sait pas à qui il a pu appartenir, ni pour quelle raison il s’est un jour retrouvé en prison nécrophile avec le Visiteur et Joseph. Le Visiteur et lui sont toutefois parvenus à s’en évader et, à un moment inconnu, se sont installés ensemble dans un débarras (ou ce qui y ressemble). Ils y habitent en 2550, l’année dans le futur depuis laquelle part le Visiteur pour aller embêter Raph. Quant à Henry, il reste le plus souvent dans ce « laboratoire » pour continuer à travailler sur ses inventions.
Henry, le robot
Si Raph démontre relativement peu d’étonnement à voir apparaître dans son appartement deux androïdes parfaitement bluffants de réalisme, le public, lui, peut s’étonner des prouesses techniques qui ont dû être nécessaires à la création du modèle et de ses copies.Notre premier contact avec Henry a lieu entre deux portes alors que le Visiteur le présente à Raph comme un ami très au fait de l’importance du voyage temporel et de ses implications. Quelques instants plus tard, à l’instar de Raph, nous sommes surpris par l’apparition d’un deuxième Henry en tous points semblable et qui défend la position opposée avec la même assurance.

Henry fascinerait probablement Isaac Asimov… Son créateur, Germain Castafolte, n’a semble-t-il intégré dans sa programmation aucune des trois lois de la robotique imaginées par Asimov : de fait, Henry les bafoue les unes après les autres au fil de la série (par exemple ici). Il faut dire que son ego surdimensionné ne lui permet pas, dans un premier temps, d’être conscient de sa nature de robot. Il ne peut donc pas respecter des lois qui, à ses yeux, ne s’appliquent pas à lui, mais aux robots, ces sous-humains. Dans un second temps, une fois son bogue* de fabrication surmonté, Henry ne se sent sans doute plus lié à aucune loi…
* Oui, j’utilise la graphie québécoise pour ce mot.
Les trois lois de la robotique selon Isaac Asimov :- un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger ;
- un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi ;
- un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Le fait d’ignorer sa véritable nature rend Henry d’autant plus crédible en tant qu’être humain, mais le fait que tous les Castafolte ont la même tête empêche quiconque venant du futur de se tromper sur leur identité. Pourtant, « notre » Henry semble faire preuve d’une personnalité qui irait au-delà de sa programmation. Anthropomorphisme de la part du public, influence du Visiteur et de Raph, qui le traitent comme un individu à part entière, programmation très habile du Visiteur ou bien développement réel d’une volonté indépendante du programme principal? Dans quelle mesure ce modèle a-t-il développé un caractère unique, une identité propre, une conscience?
Pour un robot, le Henry que nous connaissons a un sacré sens de l’humour. Souvent très sarcastique, il n’hésite pas à rembarrer le Visiteur lorsque celui-ci tente de l’embarquer dans ses histoires ou à l’envoyer promener lorsqu’il l’embête (« Ma moustache t’emmerde »). Il a aussi un fort caractère : susceptible, sensible, irritable, aigri, parfois trop confiant, parfois arrêté par le doute, il boit même à l’occasion et montre des signes d’ivresse. Sa programmation le pousse certes à « imiter » les caractéristiques et les comportements humains, mais ce modèle y réussit particulièrement bien. On peut supposer qu’en l’absence de véritables amis, le Visiteur a pu donner au programme d’Henry un peu plus de répartie, ce qui lui jouerait quelques tours lorsque Henry ne suit pas ses directives. Il arrive même à Henry de ne pas être du même avis que le Visiteur, en se montrant notamment plus sensible à la cause défendue par Dario (« Pour sauver la race humaine, sommes-nous prêts à abandonner notre humanité? »). Le Visiteur ne fait alors ni une ni deux, et sans remord particulier, reprogramme Henry pour qu'il appuie ses dires.
Clin d'oeil sympathique au début de la deuxième saison du Visiteur : on surprend Henry en train d’arroser une plante en écoutant de la musique sur une vieille radio, comme le charmant robot Wall-e, de Pixar, qui démontre lui aussi... des émotions.

Henry, le scientifique
« Vous savez, je suis un scientifique, on ne me donne pas d’ordre. »Notre Henry est le modèle « scientifique », « les pires », selon Van Der Castafolte, parce qu’« ils sont persuadés d’être le Castafolte original ». Mais, là encore, c’est l’ego du Castafolte qui s’exprime en Van Der. On sait bien, nous, que tous les Castafolte partagent ce vilain défaut de vanité. Les premières paroles du Castafolte de la Brigade temporelle témoignent de cet ego surdimensionné : « J’ai créé un modèle de robot à mon image, que j’ai revendu à une société privée. L’éloquence, le charme naturel de ces créatures en font les parfaits négociateurs en situation de crise. » Vaniteux, mais pas vantards, les Castafolte cherchent constamment à se distinguer des autres robots en se « personnalisant » avec des accessoires. Dans le cas de notre Henry, ce sera… la moustache. Mais, dès qu’un Castafolte est confronté à sa nature de robot : il bogue et doit être reformaté.

La science et l’innovation sont d’une grande importance pour ce personnage, qui vit entouré de plans, de maquettes et de morceaux de machines. Cependant, loin du cliché de l’inventeur fou, Henry a un esprit scientifique précis, travaille avec précaution et se pose toujours de nombreuses questions éthiques et morales, ce qui ne l’empêche pas, bien souvent, de choisir de poursuivre une expérimentation qui lui pose un cas de conscience (par exemple avec l’Introspecteur

D’une redoutable intelligence (ce dont il est très fier), Henry est aussi doté d’un esprit cartésien. Il est logique, méthodique et rationnel. Là où le Visiteur se fie à son instinct et à une intelligence brute pour foncer tête baissée au-devant du danger, Henry n’hésite pas à prendre le temps de s’asseoir pour revisiter chacun des points d’un problème et à les examiner pour en envisager les différentes avenues. La plus innocente des questions peut, avec Henry, débouler sur un interminable discours philosophique ou métaphysique. Il faut dire qu'Henry aime particulièrement s'entendre parler. Ainsi, lorsque le Visiteur lui demande, dans l’épisode Le Destin, s’il veut du café, Henry plonge dans une très vaste réflexion philosophique sur le sens de la vie et du destin…
Mais qu’est-ce que le destin? Est-ce que c’est une force divine qui nous empêche de nous accomplir en tant qu’hommes? Ou plutôt un test, pour nous permettre au final de trouver le bonheur? Tu vois, moi, je pense que le destin permet avant tout des rencontres entre des gens qui ne se seraient jamais croisés. Et pour le reste, c’est à nous d’en faire bon usage. (Henry dans l’épisode Le Destin)
Et quand le Visiteur le ramène vers le café, Henry continue tout de même : « Mais qu’est-ce que le café? » Heureusement, Henry va graduellement se départir de ce côté un peu pédant au fur et à mesure qu'il gagnera une personnalité qui lui est plus propre.

En dépit des matériaux et des moyens très limités que lui offre le Visiteur, Henry parvient à créer des machines extrêmement efficaces, quoique pas toujours fiables. Son ingéniosité lui permet de construire une machine à voyager dans le temps à partir de trois fois rien et d’objets qui semblent récupérés de décharges publiques (mais qui, selon le docteur, coûtent assez cher), le tout dans un laboratoire grand comme la main et entouré de zombies. Le Visiteur et lui paraissent d’ailleurs habitués à cette vie et bien s’en accommoder. Une fois libéré de sa programmation, Henry va cependant se rebeller contre les conditions dans lesquelles il travaille. Avec les moyens que les Missionnaires lui donnent, Henry démontre qu’il peut devenir un inventeur aussi génial que terrifiant. Dans son sombre laboratoire absolument impeccable, avec ses gants, son costume et ses lunettes, il a toutes les allures d’un scientifique fou, cette fois…

En tant que scientifique, Henry a une grande volonté de partager ses connaissances, et avec une grande rigueur svp. Pour lui, aucune question n’est inutile. Malheureusement, il est entouré de gens plus portés sur l’action que les explications et les débats philosophiques. Le Visiteur lui-même ne fait pas un très bon collègue, étant plus souvent intéressé par un résultat rapide que par des explications sur le processus de fabrication, la composition, voire les méthodes d’utilisation d’un appareil scientifique. Piqué au vif, Henry se permet quelques pointes de frustration à ce sujet, et particulièrement après avoir découvert qu’il était un robot. Il reproche alors assez vertement au Visiteur de ne pas savoir utiliser correctement la machine à voyager dans le temps puisqu’il n’a jamais pris le temps de lire le manuel (« connard! »)…
Henry tire une grande fierté de ses inventions et ne souffre guère qu’on en diminue la valeur, par exemple lorsque Raph réduit son Introspecteur

Henry, l’humaniste
« Mais qu’est-ce que l’humanisme? », comme le dirait notre cher Henry. Le Petit Robert vous répondrait ceci : « Théorie, doctrine qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement. » C’est juste assez flou pour qu’on n’en sache pas tellement plus. Ce qui suit nous éclaire davantage :AHA - American Humanist Association a écrit:L'humanisme est une philosophie progressiste de la vie qui, sans avoir recours au surnaturel, affirme notre capacité et notre responsabilité de vivre une existence fondée sur l'éthique et sur la réalisation personnelle de chacun et ultimement pour l'amélioration de l'humanité. La vision du monde humaniste, guidée par la raison, inspirée par la tolérance et renforcée par l'expérience, nous encourage à vivre sainement et pleinement. L.humanisme a évolué avec les années grâce aux efforts d'individus qui ont su reconnaitre que nos valeurs et nos idéaux, même les plus réfléchis sont appelés à se transformer à mesure que nos connaissances et notre compréhension du monde avancent.
Source
À l’instar du Visiteur, le bon docteur Castafolte se soucie du sort de l’humanité et croit qu’elle a le pouvoir de prendre en main son existence, ce qui est déjà plus que beaucoup qui, comme Judith, croient que l’humanité est condamnée, ou qui, comme la Brigade, estiment que l’humanité s’est mise dans la merde toute seule et doit donc en subir les conséquences, sans seconde chance. Henry formule sa pensée dès sa première apparition dans la série : « En tant qu’humaniste, je dis que nous pouvons changer les choses, que nous devons changer les choses, et je dis que l’humanité doit changer. » Un discours applaudi avec un enthousiasme suspect de la part du Visiteur et qui laisse toutefois penser qu’il est probablement le marionnettiste-programmateur derrière ce beau discours.
De toute évidence, Henry est un contemplatif. Il aime se poser des grandes questions sur le monde, l’univers et le reste et ne s’inquiète pas outre mesure de ne pas trouver toutes les réponses (ça fait partie du plaisir de la réflexion que de tout remettre en question). Bien qu’il ne soit pas un homme d’action au départ, Henry se révèle sensible aux idéaux de son ami, le Visiteur, et intéressé par son grand objectif. S’agit-il d’une manipulation du renard ou bien d’un trait inhérent à la personnalité créée par le Dr Castafolte original? On peut supposer qu’il s’agit d'un peu des deux puisqu’une fois son bogue surmontée, Henry conserve cette capacité à poser un regard curieux sur le monde et à le questionner pour mieux le comprendre, du moins après avoir fait le deuil de sa nature humaine.

C’est que le choc est très grand pour Henry. Selon le Visiteur, ce qui a permis à Henry de surmonter son bogue, c'est que « [son ego] vient d’accepter qu’une machine peut avoir des sentiments ». Mais que reste-t-il à Henry lorsqu’il découvre qu’il est dépourvu du droit et de la responsabilité de décider de sa vie que l'humanisme reconnaît à l’homme? Il lui faut un temps pour comprendre que son identité n’est pas définie par sa programmation, que le fait d’avoir conscience de ce qu’il est, au contraire, lui redonne son libre-arbitre.
Même en ayant conscience de sa nature de robot, Henry conserve d'ailleurs son humanisme puisqu’il refuse, au nom de l’éthique et de la morale, de finaliser son projet de contrôler le Castabot par la pensée, puisque cela lui enlèverait toute possibilité de libre-arbitre : « En tant qu’humaniste, je ne peux pas me résoudre à faire ça. » Le fait qu'il le fera ensuite est un assez bon indice aux yeux du Visiteur que son ami n'est plus lui-même.

Le virus des Missionnaires circule dans les circuits d'Henry pour en éliminer toute trace d'humanisme. Il est pourtant évident qu'il est toujours profondément ancré dans son identité. Seul dans son laboratoire et pensif dans son laboratoire du 42e étage, Henry semble regretter d’avoir imposé son contrôle par la pensée au Castabot. Puis, après avoir activé son armée de robots, quand le Visiteur lui dit qu’il est le seul à pouvoir arrêter ses robots de tuer des innocents, Henry répond : « C’est pour le bien de l’humanité. » Il y a donc encore en lui, cette volonté de travailler pour le bien de l’humanité, mais c’est un humanisme tordu, qui ne tient plus compte du libre-arbitre des humains. Au contraire, Henry considère alors que les humains sont responsables de leur propre destruction et qu’il y aura toujours un être humain pour prendre une décision égoïste et condamner au passage les générations futures.
Extrait de l'épisode Un autre monde a écrit:Le Visiteur : Henry, toi seul peux arrêter tout ça.
Henry : Et pourquoi je ferais ça? Ici au moins, mes créations servent à quelque chose.
Le Visiteur : Tes robots tuent des innocents, Henry, tu dois les arrêter.
Henry : C’est pour le bien de l’humanité.
Le Visiteur : L’humanité vaut mieux que le projet de Joseph.
Henry : Je ne suis pas sûr. Ce sont les hommes qui ont créé leur propre destruction, et celle de la planète au passage.
Le Visiteur : Tu sais qu’on peut réparer tout ça, Henry, tu as fait toutes ces missions avec moi.
Henry : Oui, et voilà ce que j’ai appris. J’ai appris que derrière chaque catastrophe que tu annules, il y a toujours un être humain qui prend une décision égoïste et qui condamne tous les autres. Donc, non, pour moi, l’humanité ne mérite pas mieux. Et le projet de Joseph, c’est un mal nécessaire pour les sortir du trou dans lequel ils se sont mis.
Et c’est l’évocation par le Visiteur d’un monde où l’homme a réussi à faire avancer la science sans se détruire qui, finalement, triomphera du virus s’étant propagé dans le système d’Henry, et le ramènera vers son humanisme, sa foi en l’humanité et ses capacités.

Son évolution
Saison 1 : Ma vie programmée
- Spoiler:
- La première rencontre d’Henry et de Raph ne permet guère de voir en quoi Henry se distingue des autres Castafolte. De fait, nous découvrons coup sur coup deux Castafolte, parfaitement identiques, si ce n’est la poussière sur Henry, et tous deux se déclarent bien sûr comme le seul véritable docteur. Ego imposant oblige. Dans ce premier épisode, Henry ne dévoile aucun trait de caractère particulier qui le différencierait des autres Castafolte. Il pourrait tout aussi bien avoir été récupéré par le Visiteur dans le seul but de manipuler une fois de plus Raph.
Pourtant, il ne faut guère de temps pour qu’Henry dévoile qu’il a beaucoup plus de répondant et de personnalité que le modèle programmé par la Brigade. Il est ainsi bien remonté quand, cherchant refuge dans le futur, le Visiteur et Raph tombent sur lui par hasard au détour d’un couloir. Bien qu’il ne soit qu’un robot, Henry crie de peur en même temps que le Visiteur. Il démontre ensuite qu’il est doté d’un bon sens du sarcasme et peut se montrer assez irritable en situation de stress, notamment. Il n’est d’ailleurs pas très à l’écoute des signaux que le Visiteur lui envoie afin qu’il se taise ou appuie les mensonges de son ami pour rassurer un Raph de plus en plus paniqué. Henry exprime aussi un très bref instant sa joie d’être encore vivant après avoir pourtant été attrapé par des zombies, avant que sa logique ne l’amène tout naturellement à en déduire qu’il est un robot… et qu’il bogue.
On ne le retrouve ensuite qu’à la finale de la saison, alors que le Visiteur, Mattéo et lui tentent un sauvetage en règle de Raph, dont la Brigade temporelle veut assurer la mort. Henry fait alors face au Castafolte de la Brigade. À ce moment, on distingue immédiatement lequel est lequel, non seulement physiquement, grâce au look moins propre et soigné de notre Henry, mais aussi par l’attitude, un peu plus relâchée. Henry et Henry s’offrent un duel pour savoir qui découvrira un code-barres sur son bras. Notre Henry joue honnêtement et perd. Le Visiteur aurait-il échoué à inclure la ruse et la tromperie dans sa programmation ou les aurait-il volontairement omis pour que Henry soit sa conscience?
Total de redémarrages pour Henry cette saison : au moins 3
Saison 2 : Robots et humains sont-ils si différents?
- Spoiler:
- La deuxième saison nous amène à en découvrir un peu plus sur la vie « domestique » d’Henry avec le Visiteur. Dans la première scène d’Henry pour cette saison, le Visiteur arrive d’une mission et s’excuse pour son retard, ce qui fait directement écho à une vie de couple où l’un, resté à la maison, accueille l’autre et l’interroge sur sa journée de travail. Une scène qui a dû se répéter assez souvent tant leur relation semble bien établie. Henry « surprend » toutefois le Visiteur avec une moustache qu’il s’est, dit-il, laissé pousser parce que ça fait plus sérieux. Malheureusement pour Henry, il ne faut guère de temps pour que cet accessoire lui reste entre les doigts, lui révélant, une fois de plus, qu’il n’est qu’un robot, au grand agacement du Visiteur qui doit à nouveau le formater. Une autre scène qui, on le devine à la réaction du Visiteur, se répète régulièrement.
On remarquera d’ailleurs que lorsque le Visiteur redémarre Henry, celui-ci semble retrouver sa personnalité par défaut : il est alors un peu plus suffisant, en contrôle, professionnel, même sa voix reprend le ton du conférencier. Bref, notre Henry s’estompe temporairement derrière le Castafolte.
Dans cette saison, Henry continue de démontrer que, contrairement à d’autres Castafolte, il vit toutes sortes d’émotions bien humaines : il y a la peur, d’abord, quand il réalise que celui qu’il a laissé entrer dans le laboratoire n’est pas son ami, mais son Double. Puis, une pointe de témérité lorsqu’il pense pouvoir terrasser le Double avec le Castabot. Ensuite, la volonté d’éviter qu’une personne innocente souffre par sa faute. Enfin, la colère contre lui-même lorsqu’il trahit son ami en livrant une machine à voyager dans le temps fonctionnelle aux Lombardi. Il est un scientifique, il ne devrait pas flancher pour les yeux d’une jolie fille! Il se dit d’ailleurs bien déterminé à ne plus trahir son ami et leur mission de sauver l’humanité, « même si vous tuez cette fille! » Un instant plus tard, notre Henry montre pourtant qu’il a le cœur à la bonne place et, pour sauver Sara d’une agression par le Double, il raconte comment le Visiteur et lui se sont rencontrés dans une prison nécrophile. Il aurait probablement aussi révélé la position et l’époque du Visiteur si Sara n’avait pas ensuite flanché et mis fin au stratagème de ses frères, ce qui vexera durablement Henry. Il gardera rancœur à Sara pour cela.
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La saison 2 voit apparaître dans la vie d’Henry sa plus grande fierté, sa création : le Castabot, un mignon robot de compagnie auquel le scientifique s’attachera beaucoup. On le voit les yeux brillants de fierté devant son invention qui fait ses « premiers pas télécommandés », guidée par la voix de son « papa », car c’est bien ainsi qu’Henry se considère par rapport à sa création (« Voilà, ça, c’est ce que j’appelle un bon petit », « Castabot, viens chercher papa »). Les différentes réactions et actions du Castabot et l’attachement du créateur envers sa créature feront réaliser à Henry que les humains et les robots ne sont pas si différents. Lorsque le Castabot se précipite au-devant de son inventeur pour le protéger et se fait exploser par un tir de Dario Lombardi, Henry lâche un « Non! » de désespoir. Et c’est le cœur brisé qu’il se résout à fuir en l’abandonnant derrière lui. « Ce p’tit robot m’a sauvé la vie », dit-il ensuite, très ému, au Visiteur, à Judith et à Mattéo, qu’il est venu secourir, mais, comme un homme trop fier, il dissimule rapidement sa tristesse. Au dernier épisode, on découvre qu’Henry a réparé le Castabot et l’a même affublé d’une moustache, comme pour faire en sorte qu’il lui ressemble un peu plus.
Le regard que pose Henry sur les robots et incidemment sur lui-même évoluera énormément au cours de la deuxième saison (un petit récapitulatif ici). De l’objet mécanique et pratique à l’invention fascinante puis à l’animal de compagnie, Henry en viendra finalement à considérer la machine comme un être vivant doté d’une conscience. Mais avant d’en arriver à cette conclusion, la pensée d’Henry passera par toutes sortes de chemins, de l’enthousiasme à la désillusion. Ainsi, alors qu’il se montrait auparavant très fier de son « bon petit » Castabot, il en est ensuite déçu au point de confier à Sara : « Vous voulez un conseil? Ne faites jamais confiance à un robot. » (un conseil quasi prémonitoire vu la façon dont Henry se venge de Sara quelques épisodes plus tard). Mais le Castabot vient à sa rescousse et le protège d’un tir de Raul. Dès lors, la conception du monde d’Henry, qui avait déjà entamé sa transformation, est complètement bouleversée. Les Lombardi lui ont menti, ont joué de ses sentiments et ont détruit le Castabot, que Henry ne considère désormais plus du tout comme une machine, mais comme un être pensant. Bref, ils lui ont fait perdre foi en l’humanité, alors que sa programmation de base le dédie à mettre en valeur les forces et le génie de l'esprit humain. Il en vient à remettre en cause les fondements même de l'humanisme et donc de sa programmation de base, et à se demander si un robot peut avoir plus de valeur qu’un être humain.
Une fois son bogue surmonté, Henry devra refaire le même cheminement de pensée avant d’en venir à accepter sa nature de robot. Il passera par quasiment toutes les étapes du deuil : choc, déni, colère et marchandage, tristesse, résignation, acceptation, reconstruction. Il le vit en accéléré dans l’épisode La Crise, où il passe du choc de la découverte (« Je suis une machiiiiiine ») au déni (« Le Castafolte, il a un nom, et c’est HENRY! ») et à la colère contre son entourage, qui lui a menti pendant tout ce temps et qui, dans le cas du Visiteur, a entretenu ce mensonge (« Vous le saviez depuis le début? Vous ne m’avez rien dit? Mais je vous déteste! »). Puis, il y a la tristesse, qui va dans un premier temps plonger Henry dans un état quasi catatonique, vite suivi d’une résignation de façade, laquelle lui permettra ensuite de s’immerger dans l’action, pour ne pas trop réfléchir. Une courte conversation avec Mattéo guide d'ailleurs Henry sur la voie de l'acceptation alors qu'ils discutent tranquillement de la possibilité pour celui-ci de boire une bière.Mattéo: Et les robots, ça peut boire de la bière?
Henry: Eh, restez correct. Je fais ce que je veux.
Mattéo: Je veux dire, physiquement, c'est possible?
Henry: Bah ouais, il suffit juste de vidanger la tuyauterie après.
Mattéo: Comme pour les humains.
Henry: Bah... ouais...
Mattéo: Donc les robots, c'est pas si différent que ça en fait.
(extrait de l'épisode La Crise
« C’est pesant de me rendre compte que toute ma vie est bâtie sur un mensonge », confie Henry à Raph, à Mattéo et au Visiteur, à quelques instants de peut-être rencontrer son créateur, son « daddy ». Il n’a pas encore atteint le stade de l’acceptation qu’il cherche déjà à se reconstruire, en s’accrochant à l’idée que son créateur soit au moins aussi beau et intelligent que lui. C'est une nouvelle et cruelle désillusion pour Henry lorsqu'il découvre que l’homme qui lui a servi de modèle était un imbécile infatué de lui-même et que son véritable créateur en était éperdument amoureux. « En même temps, on n’est plus à une déception près », laisse-t-il tomber sur un ton déjà blasé. Cette phase d'indifférence apparente va durer un moment chez Henry. Ainsi, il ne montre aucune hésitation à éliminer les hommes de main des Lombardi; après tout, sans doute, il n'appartient pas à leur époque et ils ne représentent rien pour lui sinon l'occasion, pour une fois, d'être au coeur de l'action, et peut-être un peu, de venger la mort de son modèle et l'attaque contre son créateur.
Alors qu’il doit encore apprivoiser sa nature, son corps le « trahit » également en dévoilant de nouvelles capacités, qu’il ne contrôle pas toujours, comme ses turbopoings. Passé la surprise, Henry tente tout de même de se réapproprier ses capacités de robot en les voyant sous un meilleur jour. Lors de la finale, il semble avoir fait le deuil de sa nature humaine et s'être désormais réconcilié avec le Visiteur, mais sa discussion avec celui-ci démontre qu'Henry a encore du chemin à parcourir pour trouver l'équilibre entre son humanisme de robot et le genre humain.Le Visiteur : Finalement, Henry, la leçon que tu pourras retenir de cette histoire, c’est qu’on ne naît pas humain, on le devient.
Henry : Vois-tu, la leçon que je vais plutôt retirer de cette histoire, c’est « fuck les humains! », c’est tellement plus stylé d’être un robot.
(Extrait de l'épisode Un Véritable héros)
Total de redémarrages pour Henry cette saison : au moins 4
Saison 3 : Cogito ergo sum
- Spoiler:
Quand on retrouve Henry en troisième saison, son intérêt pour les problèmes des humains, la fin du monde et la grande mission du Visiteur paraît s’être évanoui. De fait, Henry se consacre presque exclusivement à ses inventions à présent. Disparu le bon Dr Castafolte soucieux de contribuer par ses connaissances savantes à la réussite des missions. Il ne donne même plus l’impression de faire partie de l’équipe. Qu’a-t-il donc pu se passer entre cette dernière image du tandem formé par le Visiteur et Henry, perchés sur la carcasse de la tour Eiffel et parlant des avantages d’avoir des turbopoings? On peut supposer que la révélation de sa véritable nature a bouleversé la façon de penser d'Henry. En fin de saison 2, il concluait même par une affirmation selon laquelle les robots, finalement, étaient bien plus intéressants que les humains. Une fois l’action derrière lui et de retour dans son laboratoire dans les sous-sols de Paris en 2550, Henry a dû avoir beaucoup de temps pour penser, et ne parvient pas encore bien à concilier sa part humaine et sa part robotique.
Mattéo, lui, semble avoir développé un grand respect pour le docteur depuis que celui-ci a surmonté son bogue de fabrication. C’est que les capacités des robots paraissent l’impressionner grandement. Déjà en deuxième saison, le garde du corps de Judith lui ouvrait les yeux sur les bons côtés d’être un robot.
En cours de troisième saison, Henry va traverser une phase de fermeture aux idéaux défendus par le Visiteur et chercher à se retirer du groupe auquel il n’estime plus tellement appartenir. Ils sont humains, je suis un robot, semble se dire le docteur. Il y a un mur dressé entre eux, et personne ne peut comprendre la crise identitaire qu’il traverse. Henry se consacre alors à son Castabot, une autre machine, et en qui il peut avoir totalement confiance. Il cherche aussi à retrouver son assurance d’avant en soulignant souvent la supériorité de la machine sur l’homme, c’est le cas lorsqu’il se moque de leur peur des zombies. « Arrêtez d’avoir peur des zombies, ils ne mangent que des humains. Oh, vous êtes des humains! » Il se montre peu empathique, dépourvu de toute patience, notamment envers Raph, avec lequel il était plutôt patient jusque-là, et même parfois méchant. Il insiste d’ailleurs lourdement sur sa nature de robot, comme pour être sûr que personne ne l’oublie, et s’énerve que les autres agissent comme si rien n’avait changé depuis son redémarrage existentiel.
Il se sert de son statut comme argument pour tout et son contraire : « Je suis un robot, fondamentalement, je n’ai pas besoin de boire » puis quand, plus tard, le Visiteur lui fait remarquer qu’il boit finalement, « Je fais ce que je veux, je suis un robot. » Il suffit pourtant d’un peu gratter sous la surface pour découvrir qu’Henry se sent aussi perdu que fâché et triste. Il est en proie à un doute terrible sur sa véritable identité, au-delà de ses composantes. Après avoir bu avec le Visiteur, il s’ouvre un peu plus sur le conflit intérieur qu’il vit : « Je ne sais plus qui je suis censé être : un humaniste qui construit des machines ou une machine qui sauve des vies humaines. »
Son piratage par les Missionnaires va trancher à sa place, et Henry va passer du côté obscur du sarrau, troquant le blanc pour un noir bien seyant. Sa voix va baisser de plusieurs octaves et s'envelopper d'une résonance très métallique. Même sa moustache va connaître une transformation, en passant de la moustache touffue et pleine de café du paternel bienveillant à la moustache parfaitement entretenue et taillée du grand méchant.
Débarrassé de toutes traces d’humanisme par le virus, du moins, c’est ce qu’il affirme à Sara Lombardi, Henry vit beaucoup plus sereinement pendant un moment, en se concentrant uniquement sur ce que les moyens financiers des Missionnaires peuvent lui permettre comme innovations techniques. Il croit s’épanouir dans un milieu où son intelligence et ses capacités sont reconnues à leur juste valeur. Sa conscience continue néanmoins de le travailler, notamment lorsqu’il pense au libre-arbitre qu’il a volé au Castabot, qu’il considérait jusque-là comme son bébé, ou lorsque les images de son créateur reviennent brusquement à sa mémoire au moment où Sara tente de le séduire. Sa véritable personnalité reprend alors brièvement le dessus, mais pas de manière assez forte ni avec assez de conviction pour qu’Henry redevienne le bon docteur que l’on connaît. Sa crise de foi en l’humanité s’étire un bon moment. Il en vient même au point de trahir cruellement Raph en l’envoyant en prison nécrophile pour qu’il s’y fasse torturer les fesses, et de faire tuer des êtres innocents par ses Castaflics sans état d’âme apparent. C’est le Visiteur qui parvient à ramener, dans le système d’Henry, l’espoir et son rêve d’explorer les étoiles. Il redevient alors le scientifique humaniste qu’on connaît. Et heureusement, car les Castaflics n'étaient pas très rassurants!
Saison 4 : L'erreur est humaine
- Spoiler:
Dans le dernier épisode de la précédente saison, le Visiteur demandait à Henry de rester chez les Missionnaires pour aider Constance à changer la mentalité et les méthodes de l’entreprise, mais Henry a également pris Raph sous son aile, alors que celui-ci se sent abandonné par le Visiteur, Mattéo et Judith (qu’il ignore avoir été tuée par Dario). Henry, en bon protecteur, et parce que la responsabilité revient sûrement selon lui au Visiteur, n’a rien dit à Raph, ce qui ne l’empêche pas de chercher à aider le jeune homme, par exemple en lui faisant voir un psychologue virtuel de son invention. Reste qu’il apparaît vite évident que Raph n’est pas le seul à se sentir abandonné. Le Visiteur manque également beaucoup à Henry. Sauf que, voulant aider Raph à entrer en contact avec leur « ami commun », Henry l'envoie par mégarde avec Stella en 2550. Oups.Désormais seul en 2014 et chez les Missionnaires, Henry se heurte alors à une pensée complètement différente de la sienne (foncièrement humaniste), en la personne de Michel (foncièrement égoïste et profiteur). On découvre aussi au fil de la saison que le bon docteur est à présent totalement à l’aise avec sa nature de robot, se permettant même d’y faire allusion sans amertume ni suffisance dans une conversation ordinaire avec Michel. Il porte également sa chemise les manches remontées, montrant bien le code-barres sur son bras, alors qu’auparavant son sarrau le dissimulait en tout temps.
En saison 4, Henry fait également à nouveau la preuve que chez lui, la vengeance est un plat qui se mange froid. Après avoir été dénoncé accidentellement par Michel, Henry ne lui hurle pas dessus, ne le frappe pas... Non, au contraire, il attend qu’une occasion se présente, et Richard lui en offre une en or en acceptant sa requête : « J’ai besoin d’un homme à tout faire, quelqu’un qui puisse me faire à manger, me sortir les poubelles, me masser, et éventuellement me mettre un doigt dans le… J’avais pensé à Michel. » Il se fait même un plaisir d’utiliser Michel comme cobaye lorsqu'il doit tester le portail, tout en mentant ensuite effrontément sur son rapport d’essai : « Michel s’est porté volontaire. »
Ayant retrouvé sa place dans son laboratoire et dans une relative sécurité, en 2014, Henry se montre réticent à replonger dans l’action. Il faut dire qu'avec les Castaflics qui ont tué un certain nombre de personnes quelques mois plus tôt, la tête d'Henry ne doit pas être des plus populaires dans le futur... Il prétexte la surveillance de son traqueur temporel pour éviter d’être envoyé en mission. Il n’a, en tout cas, rien perdu de son humour, surtout lorsqu’il s’agit de chambrer Michel. Henry ne perd par ailleurs plus le nord, il sait ce qu’il veut et qui sont ses amis. Il n’a donc aucune hésitation lorsque vient le moment de choisir entre rester chez les Missionnaires, avec un laboratoire bien équipé, en sécurité et avec de futures grosses entrées d’argent, et la vie de « clochard » avec le Visiteur. Malgré un moment de gêne de part et d’autre, au moment des retrouvailles, ils reprennent tous deux là où ils s’étaient arrêtés avant leur séparation. La dernière scène les montre avec Raph, prêts à reprendre leurs missions en toute illégalité et dans le plaisir. Pas de doute, Henry a trouvé sa place, à la fois robot et profondément humain.
Saison 5 : Toute la vérité
- Spoiler:
Le roman La Meute, qu’on considère comme la cinquième saison, se passe quelque temps seulement après la démission d’Henry auprès des Missionnaires et sa réintégration dans l’équipe, auprès du Visiteur et de Raph. Avec eux, il forme une nouvelle équipe « de choc » pour annuler les événements à l’origine de la fin du monde tel qu’on le connaît. Tout ça, bien sûr en étant pourchassé par les membres de la nouvelle Brigade temporelle dirigée par Constance. L’histoire se passe essentiellement du point de vue d’Henry, sauf incursion dans les pensées d’autres personnages et quelques scènes desquelles Henry n’est pas témoin.
Après avoir découvert qu’il était un robot et avoir un moment perdu foi en l’humanité et en son ami, le Visiteur, le bon docteur est de retour avec son esprit scientifique, sa rigueur et sa logique. Toutes choses qui l’aident à poursuivre ses inventions, parmi lesquelles la plus récente, son Introspecteur, dont il n’est pas peu fier. Il faut dire qu’en bon inventeur, Henry conserve une grande admiration pour tout ce qui est innovation technique, même quand il s’agit d’une machine du camp adverse.
— Je pense que l’algorithme de leur traceur est évolutif. Cette machine qu’ils appellent Ycare devient de plus en plus intelligente. Elle analyse nos modes d’intervention et prédit notre comportement. Personnellement, je trouve ça fascinant et je ne serais pas étonné qu’un de mes Castafolte en soit l’opérateur.
Le Visiteur lui jeta un regard lourd de sous-entendus.
—Je veux dire… un Castafolte. Vieille habitude, corrigea Henry.
Henry lui-même n’a pas chômé, ayant eu le temps de développer non seulement l’Introspecteur, mais aussi le CasTaser
, pour aider Raph à se défendre seul. Dans La Meute, on retrouve donc un Henry au sommet de sa forme et en pleine maîtrise de ses moyens. Il est pour ainsi dire dans son élément. Cependant, quelque chose va vite venir bouleverser ce nouvel équilibre trouvé à grand renfort de doutes existentiels en troisième saison. Quelque chose va… basculer et aucun plan de Castaship ne pourra faire renaître la conviction, la confiance et l’espoir au cœur du Castafolte, qui choisira d’aller au fond des choses pour découvrir la vérité. Tout cela pour une simple petite phrase lancée par un visiteur de toute évidence issu du passé de Renard, un certain Loup : « Est-ce là ce qu’il vous a raconté, docteur? Qu’il venait de l’Autre Monde? » Voilà, le ver est dans le fruit. Henry ne sait plus s’il peut encore croire son ami; le Visiteur lui a déjà menti sur des sujets aussi importants que sa nature de robot, pourrait-il avoir aussi menti sur l’Autre Monde?
Lorsque le Visiteur lui avait révélé l’existence de cet univers alternatif, Henry avait été bouleversé. Voyager dans les étoiles avait toujours été son rêve. Découvrir le monde au-delà de la Terre, porter sa connaissance par-delà les frontières de l’orbite terrestre et pourquoi pas, s’enrichir au contact de nouvelles formes de vie, tout cela représentait pour le scientifique qu’il était une perspective incroyablement excitante.En confrontant son ami, Henry va réaliser qu’il ne sait pas grand-chose de l’existence de Renard avant leur rencontre dans une prison nécrophile. Après avoir vu la « Porte » évoquée par Loup, il va sentir sa curiosité submerger absolument tout, jusqu’à son instant de colère contre le Visiteur. Poussé par sa curiosité autant scientifique que personnelle, il décidera d’aller visiter le passé de son partenaire, faisant taire ses problèmes d’éthique en se convainquant qu’il agit pour le plus grand bien. « C’était une petite entorse déontologique, au service d’une cause plus grande. Son menteur de partenaire ne pourrait moralement pas lui en tenir rigueur. » La suite lui révélera qu’il n’avait pas tort, mais sur le coup, l’Introspecteurbien vissé au crâne du Visiteur, Henry sera rongé par le doute. Son esprit scientifique prendra néanmoins le dessus sur sa conscience humaniste.
Il était encore temps de tout arrêter. Il pouvait déconnecter l’Introspecteuret oublier toute cette histoire. Ne pas fouiller dans les souvenirs que son ami semblait garder secrets, ne pas se sentir coupable et continuer comme si de rien n’était… Mais tout cela était faux, Henry le savait parfaitement. Il avait pris sa décision au moment précis où l’idée d’utiliser son invention lui était venue. Il le faisait pour la science, pour l’humanité. Et pour lui aussi, mais la curiosité qui l’animait n’avait rien d’un vilain défaut. Il ne s’agissait pas de voyeurisme, du moins tentait-il de s’en convaincre. La curiosité était un outil parmi d’autres, dont les scientifiques devaient faire usage pour avancer, rien de plus.
Preuve que l’humanité d’Henry est profondément ancrée en lui désormais et que l’amour qu’il porte au Visiteur est plus fort que sa pensée scientifique, il doute de sa méthode dès le moment où il constate la souffrance de son ami, lors de la première introspection en profondeur.Le Visiteur émettait des sons incompréhensibles. Des onomatopées, des cris, des gémissements. Henry sentit la culpabilité monter. Qu’avait-il fait? Sa curiosité l’avait emporté une fois de plus. Qu’adviendrait-il si le cerveau de son ami ne pouvait supporter l’expérience? Pourrait-il vivre avec cette responsabilité? Après tout, il n’avait jamais véritablement testé la dangerosité de l’Introspecteur. La précédente et unique expérience ayant été réalisée sur un comateux, peut-être y avait-il un risque de dommages irréversibles. Cette perspective le glaça de terreur. Il serra son ami contre lui en le berçant doucement. Le Visiteur commençait à se calmer. Ses muscles se détendaient lentement et son souffle reprenait un rythme normal. Henry sentit une vague de soulagement le submerger.
Il ne reprendra son expérience que lorsqu’il se sera assuré de l’état de son ami et gardera toujours un œil sur lui et la Belette, ou aura Raph pour veiller sur eux à sa place. Ce qui ne l’empêchera pas de continuer à s’inquiéter tout au long de l’expérience.—On fait quoi, docteur ? On rajoute des somnifères ?
— Non, c’est trop dangereux !
Bien sûr, sa fibre scientifique lui criait que la fin justifiait les moyens, et qu’il pouvait se permettre de sédater davantage ses sujets, comme de vulgaires rats de laboratoire. Mais la part humaniste de son esprit le lui interdisait. Il s’agissait avant tout d’êtres humains, et il arpentait leurs souvenirs sans leur consentement, ce qui en soi constituait déjà une entorse assez grave à sa déontologie. De plus, le Visiteur n’était pas un vulgaire cobaye, il était son meilleur ami.
Puis, il ressent une culpabilité énorme lorsqu’il doit faire face au Visiteur, réveillé, et à l’énorme indiscrétion qu’il vient de commettre. Heureusement, le Visiteur saura lui pardonner en lui disant qu’il a fait ce qu’il devait faire. Leur amitié en ressortira renforcée.
Dans La Meute, Henry a depuis longtemps dépassé le stade de l’apprivoisement de sa nature de robot. Dans la quatrième saison, il y faisait allusion sans sourciller et montrait son code-barres sans gêne. À présent, il est même en mesure d’observer calmement ses circuits et de le faire avec une fascination sans bornes pour son créateur et la complexité de ses systèmes. Ainsi donc, lorsqu’il est atteint par le lance-roquettes de Belette, il est avant tout admiratif. « Je n’avais jamais vraiment vu le détail du travail de Germain. Ce type était un authentique génie, tu sais! Et le plus beau dans tout ça, c’est que si je n’avais jamais surmonté mon bug de fabrication, je n’aurais jamais pu en être témoin! C’est incroyable! » Il est également plus en contrôle que jamais de ses capacités robotiques, utilisant ses turbopoings à plusieurs reprises, parfois au péril de son intégrité physique, mais sachant qu’il pourra probablement se réparer par la suite. Reste la culpabilité qu’il ressent chaque fois qu’il repense à sa responsabilité dans les attaques des Castaflics et des morts qu’ils ont semés dans leur sillage. Il se sent coupable d’être faillible, non tant sur le plan humain que sur le plan technologique.
L’introspection qu’il fait subir à Belette et à Renard va, bien sûr, permettre à Henry de découvrir la passé de son ami et le mystère entourant la Porte, mais elle va aussi lui offrir ce qu’il n’a jamais pu avoir en tant que création mécanique : une enfance. En parcourant les souvenirs d’enfance de son ami et de la jeune femme, Henry aura l’occasion de vivre en accéléré le passage de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte, avec tout ce que cela comporte de changements physiques, psychologiques, de perceptions évolutives, de découvertes de soi et des autres, et de la sexualité. Certains souvenirs vont d’ailleurs percer la façade du scientifique et le mettre dans tous ses états émotifs… et physiques. « Bon, je vais faire une petite pause, moi! s’écria Henry dont la moustache perlait de sueur. [...] T’occupe! Ne m’interromps plus, surtout! répondit Henry, fébrile et transpirant. » Un certain voyeurisme qu’il tentera de dissimuler au Visiteur et à Raph.
En vivant « toutes ces années » aux côtés des enfants de la Meute, Henry développe un très fort attachement envers ceux qu’il en vient à considérer comme « ses » enfants. Il est même tout ému lorsqu’il assiste à leurs retrouvailles dans le présent. Il ressent même une nostalgie issue d'un passé qu'il n'a pas vraiment connu.Ses enfants étaient réunis! Les Têtards version 2.0. Le scientifique sentit une douce nostalgie l’envahir à mesure que les images lui revenaient en mémoire. Cette petite troupe avait vécu tant d’aventures avant d’être éparpillée au gré des événements funestes! Cette réunion inattendue lui paraissait terriblement émouvante.
Il n’y a pas à dire, cette incursion dans les souvenirs du Renard va développer en Henry un grand sentiment paternel, non seulement envers le Visiteur, mais envers tous les enfants de cette étrange meute, du passé ou du présent. Assez étrangement, on pourrait dire que cette expérience aura fait grandir Henry, lui aura appris autant sur le passé du Visiteur que sur ses propres émotions, car il s’agit bel et bien d’un voyage émotionnel pour Henry qui, si on prend en compte le fait qu’il se sait un robot depuis relativement peu de temps, est encore un tout jeune être avec encore bien des choses à apprendre sur son identité et ses sentiments.
Suite de l'analyse dans le message ci-dessous!


Dernière édition par Malva le Mer 15 Juil 2020 - 5:12, édité 26 fois
Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Ses inventions
Notre cher Henry n’a pas volé son titre de docteur, au contraire, en vrai scientifique, il passe tout son temps à imaginer, à concevoir et à tester de nouvelles inventions. Nous en découvrons quelques-unes au fil de la série, dont plusieurs sont essentielles à la réalisation de la grande opération menée par le Visiteur, soit sauver l’humanité des catastrophes dans lesquelles elle s’entête à vouloir plonger. Souvent fabriquées à partir de matériaux récupérés ou détournées d’autres appareils, les créations d’Henry surprennent par leur ingéniosité… et parfois par leur manque de fiabilité.- Castabot:
Du point de vue de son créateur, le Castabot est l’une des plus grandes réussites d’Henry Castafolte. Il a passé plusieurs mois, voire quelques années à travailler sur cette invention, conçue comme la plupart du temps avec du matériel récupéré. Il est malaisé d’identifier les objets qui ont pu servir à la conception du Castabot, mais leur assemblage démontre assurément toute l’inventivité et la sensibilité d’Henry. Il a doté sa petite création de grands yeux expressifs et d’une gueule qui n’est pas sans rappeler celle d’un très gros chien. Grâce à un système ingénieux, le Castabot est en mesure de se propulser dans les airs et d’y rester en suspend. Il semble fonctionner avec un moteur à essence, mais peut-être s'agit-il d'un autre combustible, on est dans le futur après tout. Le Castabot dispose d’une pince pour attraper certains objets, d’un taser, d’outils de mesure et d’un système de transfert de données en temps réel. En effet, grâce à un visionneur, aussi conçu par Henry, on suppose, le docteur peut voir exactement ce que voit son Castabot malgré la distance et le fait que le laboratoire se trouve dans un souterrain. Le système de contrôle évolue au fil des innovations d’Henry : d’abord le joystick, puis la télécommande, les commandes vocales et, enfin, le contrôle par l’esprit.
Le Castabot semble également doté d’une grande loyauté envers son créateur, puisqu’il fait bien plus que suivre le signal de détresse envoyé par Henry, prisonnier des Lombardi, mais se précipite au-devant de son créateur pour le protéger d’un tir de Raul.
Henry est très attaché à son Castabot, il a même célébré son premier anniversaire (« On a fait les fous-fous toute la nuit! »). De fait, il a développé une relation bien personnelle avec la machine, l’appelant son fiston et rechignant à le priver de son libre-arbitre au nom de l’avancement de la science, lorsqu’il parvient à inventer un système qui lui permettrait de le contrôler par la pensée. Il faut dire qu’Henry se projette beaucoup dans le Castabot, allant jusqu’à l’affubler d’une moustache pour que la machine lui ressemble davantage.
Lorsqu’il est piraté, Henry passe outre son cas de conscience et prend le contrôle total du Castabot, mais il semble ensuite le regretter. On ignore ce qu’il advient par la suite du Castabot puisqu’il ne réapparaît pas après la fin du (court) règne de Joseph.
- Castaflic:
Pendant la sombre période où il a perdu foi en l’humanité et a cru qu’elle méritait de tomber sous la botte du chef des Missionnaires, le Dr Henry Castafolte a imaginé, conçu et programmé une vaste armée de robots, à son image, c'est-à-dire à l'image de celui qui lui avait servi de modèle, Riton. Exception faite que ces Castafolte-là étaient totalement imberbes et coiffés d’un casque opaque qui leur dissimulait jusqu’aux yeux. Sans personnalité et totalement obéissants aux ordres donnés par Henry Castafolte, les Castaflics étaient dotés d’armes de pointe, notamment des armes dissimulées dans leurs doigts. Les Castaflics ne semblaient pas capables de s’exprimer autrement que par le panneau numérique intégré à leur casque. Très solides, les Castaflics pouvaient résister à des coups de barre de fer sans dommage. Ils pouvaient néanmoins être endommagés ou mis hors services avec une arme de bon calibre, tel que démontré par Raul Lombardi uis Constance. Henry Castafolte avait également conçu une variante "flic" de son Castabot chéri, en lui ajoutant notamment des gyrophares et sans doute des armes.Les Castaflics n’ont pas été en fonction très longtemps, mais ont tout de même causé pas mal de dommages en exécutant sommairement toute personne démontrant un tant soit peu de résistance, dont la reine de Néo-Versailles, Clothilde III.
- Castaship (sur plans):
- Voici une invention que le bon docteur n’a pas encore pu réaliser. Il en a cependant imaginé et tracé tous les plans, qu’il garde précieusement dans un exemplaire du Sidereus Nuncius.Extrait de La Meute a écrit:Tout lui était venu en un soir, peu après la révélation du Visiteur. Il avait déroulé les calculs avec une étonnante fluidité, trouvant quasi immédiatement les solutions aux problèmes qui se présentaient à lui. Les matériaux du fuselage, les dimensions de l’habitacle, le nombre de réacteurs pour assurer la précision des manœuvres, tout avait jailli dans un grand élan d’enthousiasme et d’excitation. Il s’était vu décoller, jeter un dernier regard vers la Terre avant de s’élancer dans l’inconnu. Le vide intersidéral était une immense page vierge qui n’attendait que son Christophe Colomb.
On ne sait pas grand-chose du vaisseau, sinon qu’il aurait eu « un poste de commande circulaire » et n’aurait pas dépareillé au milieu des vaisseaux traversant le ciel de Tatooine, dans Star Wars.
Henry a cru ses plans perdus lors de l’explosion et de l’incendie de son laboratoire, mais le Visiteur lui a fait la surprise de les sauver.Extrait de La Meute a écrit: Au creux de sa main se trouvait un petit livre de cuir tanné. Un livre qui avait traversé les siècles. Castafolte laissa son doigt se glisser derrière la reliure. Une feuille de papier, consciencieusement pliée, apparut.
Sous ses yeux humides, Henry vit apparaître les plans du Castaship.
— Dans ce monde ou dans un autre, je te promets qu’on va le construire, ce vaisseau, lui glissa le Visiteur à l’oreille.
Avant qu’Henry Castafolte ait pu trouver les mots, le Visiteur lui passa un bras autour du cou.
—Je sais, je suis stylé, conclut-il.
- CastaPsy:
Comme plusieurs inventions d’Henry, le CastaPsy aurait eu besoin de quelques ajustements avant son test sur un premier cobaye, à savoir Raph. Le CastaPsy prend l’apparence d’un casque pas très esthétique (et qui ressemble plus à une passoire qu’à un casque d’ailleurs) relié à un ordinateur par plusieurs câbles. En enfilant le casque, le patient plonge dans un univers virtuel totalement immersif et très réaliste. Dans un grand intérieur bourgeois, un psychologue virtuel, également très réaliste, pose des questions avant de donner son diagnostic, disons assez brutalement. Dans le cas de Raph, le verdict a été sans appel : vous êtes une petite merde et il vous faut une thérapie de choc... par arme à feu. À la grande frayeur de l'infortuné Raph.
- Castagneuse:
- Voilà une invention bien mystérieuse, dont on ne sait pas vraiment si elle est de la main d’Henry, ni même d’où il la sort lorsqu’il l’utilise pour la première fois en se portant à la rescousse du Visiteur. Il s’en sert alors très efficacement pour éliminer d’une seule salve tous les hommes de main des Lombardi encore debout. Henry semble apprécier la taille et la puissance de l’engin, surtout pour impressionner ses adversaires.
- CasTaser:
- Conçu tout spécialement pour Raph, afin qu’il puisse se défendre (et se sentir plus en sécurité surtout) contre les zombies et autres mauvaises rencontres. L’appareil envoie une forte décharge à même de mettre K.O. quelqu’un pendant plusieurs secondes, sans toutefois se révéler mortelle, pour éviter que Raph se tue lui-même en s’administrant une décharge par erreur.Extrait de La Meute a écrit:Cette précaution s’était d’ailleurs révélée fort utile le soir du Nouvel An, lorsque Raph avait voulu soulager sa vessie sans prendre le temps d’ôter l’appareil de sa poche, ni d’ouvrir sa braguette. Il avait survécu, mais aucun poil ne repousserait à cet endroit.
Comme on le découvrira par la suite, le CasTaser peut également servir à rebooster un Castafolte.
- Introspecteur:
- Ce que Raph appelle erronément « machine à souvenirs », au grand dam du Dr Castafolte, est en fait le « premier modèle d’Introspecteur ®, un appareil qui m’a demandé plusieurs mois de travail et qui permet, excuse-moi du peu, de décoder les données temporales ! »
L’Introspecteur est un appareil assez petit pour être rangé en entier dans une mallette. Il se constitue de trois parties : les électrodes fixées à la tête du cobaye, l’unité de contrôle, dont les réglages déterminent quelle période sera visitée (un tour de curseur correspond à un temps donné, ce qui manque encore un peu de précision) et le casque de visualisation, qui permet à celui qui le porte d’explorer en immersion totale les souvenirs du cobaye. L’unité de contrôle de l’Introspecteur doit être branchée à un ordinateur pour être synchronisée, ce qui permet de mettre à jour son système d’exploitation.
Au début de La Meute, l’Introspecteur n’a été testé que sur un cobaye comateux, Henry ne peut donc savoir à ce stade si son appareil n’endommage par les neurones du cobaye. Le Visiteur offrira, en toute inconscience, l’occasion à son ami de tester son invention sur un cobaye assoupi. L’introspecté revit en simultané les souvenirs visités. S’il s’agit de souvenirs douloureux, le cobaye peut donc émettre des gémissements, suer ou être pris d’une crise de tremblement ou même de spasmes si la personne qui visite les souvenirs n’y va pas doucement et lentement, mais tente d’atteindre directement un souvenir délicat. Henry l’expérimente dès le début en soumettant le Visiteur à une vive tension lorsqu’il tente de percer le mystère de la porte sans progresser pas à pas. Lorsque la tension est trop importante pour le cobaye, l’esprit de celui-ci se rebelle contre l’Introspecteur et déforme les images reçues. Il devient ensuite impossible de visionner les souvenirs et la connexion est rompue. On peut donc supposer qu’aucune introspection ne serait possible sur un cobaye conscient à moins, peut-être, d’un consentement total.
Il semble que le temps passé dans les souvenirs ne soit pas proportionnel au temps qui s’écoule dans la réalité, comme si tout s’y déroulait plus rapidement. Henry passe ainsi plusieurs heures dans les souvenirs de jeunesse de Renard, alors que pour Raph, resté dans le laboratoire, il ne s’est écoulé que quelques minutes.
- TempusFugitron:
Tempus fugit est une expression latine signifiant « le temps fuit ». Pas étonnant que le Dr Castafolte se soit inspiré de cette locution latine pour nommer son invention, surtout sachant que l’appareil leur ont permis, au Visiteur et à lui, de fuir la prison nécrophile…
Le TempusFugitron a connu presque autant de versions que Le Visiteur du Futur compte de saisons. Henry ayant le souci du détail et du travail bien fait, il a constamment cherché à améliorer le modèle. En saison 1, la machine à voyager dans le temps porté par le Visiteur était fabriquée à partir d’un mp9, à ne pas confondre avec un vulgaire mp3, évidemment. Cette version a développé le défaut de ne permettre au Visiteur que de réapparaître aux endroits qu’il avait déjà visités (par exemple les toilettes de Raph). En saison 2, les améliorations paraissent plutôt esthétiques et pratiques avec notamment l’ajout d’un clavier. L’appareil gagne en taille et en précision avec les versions subséquentes. Une fonction supplémentaire du TempusFugitron statue vocalement qu’il est l’heure… quand il est l’heure. C’est pratique.
Fanart de Lucas
Prisonnier des Lombardi, Henry est contraint de fabriquer un TempusFugitron très rapidement et avec les moyens du bord… et il y parvient! Le modèle est rudimentaire, mais il permet aux Lombardi de bourlinguer dans de nombreuses époques et de « boursicoter » à loisir.La Brigade temporelle de la première saison dispose d’appareils à voyager dans le temps basés sur le modèle développé par Henry. Normal puisque ces machines ont été créées à partir du manuel d’utilisation dont ont « hérité » Tim et Léo à la suite de la mort de Raph, dans une temporalité qui n’existe plus. On ne sait pas trop de quel modèle disposent quant à eux les Missionnaires. Ce qui est sûr, c’est qu’il semble encore plus fiable et efficace que le modèle TempusFugitron.
En saison 4, le Visiteur dispose du modèle défectueux fabriqué par Van Der Castafolte, mais qui ne lui permet que de voyager d’une seconde dans le futur. Machine plutôt inutile puisque… bah… tout être vivant voyage pour ainsi dire d’une seconde dans le futur à chaque seconde qui passe.
- Time Telecom:
« Ne quittez pas, un correspondant d’une date inconnue cherche à vous joindre. » C’est ainsi que commence toute communication provenant de cette ligne créée spécialement par Henry et le Visiteur pour leur permettre d’appeler n’importe quel numéro à n’importe quelle époque. Raph possède un numéro qui, grâce à ce réseau, lui permet d’appeler à n’importe quelle époque dans le futur. Il offre de s’en servir pour que Stella puisse vérifier si elle et lui sont toujours ensemble dans le futur (ce qu’ils ne sont plus, d’ailleurs). Le Double utilise également cette ligne pour joindre Raph en première saison, afin de récupérer son manteau et le TempusFugitron.
- Traqueur de conversation instantané:
Le Traqueur de conversation (ou de discussion) instantané, aussi appelé traqueur spacio-temporel ou portail temporel, est une des récentes inventions d’Henry en quatrième saison. À l’instar du CastaPsy, l’appareil en est encore à sa version bêta. Impossible donc de présumer de sa fiabilité. De fait, dès qu’Henry et Raph le mettent en fonction, son champ devient instable et finit par aspirer Raph et Stella dans le futur plutôt que de traquer simplement le Visiteur et d’établir une connexion.
Le Traqueur de conversation permet de localiser un individu dans l’espace-temps, avec une marge d’erreur d’un kilomètre, et d’ouvrir une fenêtre de discussion avec lui peu importe l’époque dans laquelle il se trouve, façon Skype. En somme, Henry a développé son idée de réseau Time Telecom pour en faire quelque chose d’encore plus efficace.
Constitué de deux bâtons latéraux, qui créent le champ temporel, et d’une manette de contrôle, le tout relié à un ordinateur, le Traqueur se révèle aussi être… un portail temporel, à la grande surprise de son inventeur. De nombreux Néo-Versaillais tenteront une échappée dans le temps en franchissant le portail, lequel deviendra encore plus instable et éparpillera tout ce beau monde en différentes époques. Henry mettra plusieurs minutes à parvenir à couper la connexion et pas mal de temps à la rétablir ensuite.
Henry aurait également développé deux autres inventions dans le crossover City Hall et dans la bande dessinée L'élu des dieux, soit une grosse machine de transport et de protection, et un traducteur universel. Non confirmé.
Henry et Le Visiteur, une sacrée bromance!

- Comme un vieux couple:
- On ignore depuis combien d’années exactement Henry et le Visiteur se connaissent, mais on finit par apprendre que tous deux se sont échappés d’une prison nécrophile et que si le Visiteur peut voyager dans le temps, c’est surtout grâce au génie d’Henry, concepteur du TempusFugitron.
Leur relation en première saison est encore peu développée, peu définie, mais dès les débuts de la deuxième, il est évident que l’un et l’autre vivent ensemble depuis suffisamment longtemps pour avoir développé ce qui ressemble d’assez près à une relation de vieux couple. Ils s’exaspèrent souvent l’un l’autre, se disputent parfois, mais finissent la plupart du temps par se pardonner (habituellement dans une effusion de larmes et d’embrassades). Le Visiteur part en mission, Henry demeure au laboratoire pour mener ses expériences. Au retour du Visiteur, Henry ne manque pas de questionner son ami sur le déroulement de sa journée. Lorsque le Double tente de rendre la place du Visiteur pour obtenir une machine à voyager dans le temps, Henry se rend compte de la supercherie, mais il lui faut un petit moment, tant ils semblent avoir déjà eu ce genre de discussions maintes fois auparavant. Il adopte d’ailleurs les mêmes intonations qu’un conjoint demandant des comptes à sa moitié.
Henry : Qu’est-ce qui est arrivé à ton bras? Elle est où ta machine?
Le Double : Justement, j’voulais t’en parler. J’l’ai paumée.
Henry : Quoi? Mais si quelqu’un la trouve et l’utilise pour de sombres desseins? Ce serait une catastrophe! Comment t’as pu la paumer?
Le Double : Ah non, je l’ai pas paumée. Je l’ai cassée. Elle est tombée par terre et elle marchait plus.
Henry : Elle ne peut pas se casser en tombant, je l’ai renforcée exprès.
Le Double : Non, je me suis trompé, je veux dire, je l’ai cassée en donnant un grand coup dans la gueule d’un nécrophile. Enfin, c’est normal, c’était pour me défendre. T’aurais fait pareil.
Henry : Dans la gueule, ça c’est pas pareil. Mais file-la moi, que je la répare… encore!
(extrait de l’épisode Double jeu
D’autres disputes et discussions viennent cimenter leur relation tout au long de la deuxième saison, quand la dynamique au sein du duo se précise. Ainsi, bien que le Visiteur ait parfois tendance à vouloir avoir le dernier mot, il a en face de lui un Henry tout prêt à lui répondre du tac au tac.Le Visiteur : C’est moi qui gère les missions, ça a toujours été comme ça.
Henry : Et qui paie le matériel? Et qui le répare quand tu le bousilles?
Dans les moments plus difficiles, Henry et le Visiteur sont aussi là l’un pour l’autre, pour se soutenir ou pour se dire franchement leurs quatre vérités. Henry est d’ailleurs très fidèle au Visiteur, déclarant aux Lombardi qui l’ont enlevé qu’il ne trahira jamais son ami. Promesses louables qui ne tiendront pas, mais qui démontrent bien la force du lien entre les deux hommes. Plus tard, lorsqu’Henry vient libérer Mattéo, Judith et le Visiteur des zombies qui les tiennent captifs, le Visiteur déclare spontanément qu’il sait pourquoi Henry est parti, qu’il ne le mérite pas. C’est que le Visiteur sait qu’il cache des choses importantes à son ami et en conçoit une culpabilité latente qui refait surface à l’occasion, à l’insu d’Henry.
Le Dr Castafolte est ce qui se rapproche le plus d’un confident pour le Visiteur, avant qu’il ne s’affranchisse de sa programmation de base. Devant lui, le Visiteur admet même sans détour ses erreurs, ce qu’il ne fait que sous la contrainte ou acculé au pied du mur devant les autres. Jamais on n’entend le Visiteur avouer aussi ouvertement avoir fait une erreur ou s’être trompé que seul à seul avec Henry, dans leur laboratoire ou chez Raph. D’ordinaire, le Visiteur tente plutôt d’inventer une histoire encore plus grosse pour camoufler ses cafouillages.Le Visiteur : Henry, j’ai fait une connerie.
Henry : Raconte.
[…]
Le Visiteur : J’aurais dû demander à des personnes de confiance, à des amis, si j’en avais.
Henry : Eh bien dis donc! Moi, j’suis pas ton ami?
Le Visiteur : Eh bien…
Henry : Eh bien?
Le Visiteur : T’es plutôt un frère…!
(Extrait de l’épisode Reboot - partie 3)
On peut supposer que plusieurs des décisions et actions d’Henry sont dues à sa programmation par le Visiteur. Henry parvient néanmoins à surprendre son meilleur ami à quelques occasions par ses réflexions ou ses réactions. Le Visiteur aurait donc laissé un certain libre arbitre à son ami, ce qui a pu permettre à celui-ci de développer sa personnalité au fil de ses expériences de vie. Cela contribue à donner une impression d’amitié réelle entre les deux hommes, un genre d’amitié qui se forge à travers les années et les souvenirs partagés. Ce qui est bien sûr l’unique réalité pour Henry, qui ignore encore tout de sa vraie nature et de la part du Visiteur dans ses décisions. Le Visiteur tolère à peu près que Henry le contredise, mais dès lors qu’Henry se montre ouvert, par exemple, à remettre en question la légitimité de leurs missions, le Visiteur n’a aucun problème de conscience à provoquer le bogue d’Henry pour mieux le reprogrammer et lui faire dire ce qu’il veut entendre. Leur relation n’est pas de prime abord fondée sur un principe d’égalité et de respect en dépit des apparences.
Cependant, le Visiteur, peut-être par solitude, démontre souvent de l’intérêt pour les opinions de son ami. Tant que celles-ci ne viennent pas interférer dans son plan, il leur porte même une oreille quasi attentive, fait assez rare pour être souligné. Ainsi, lorsque le Visiteur propose d’appeler leur plan d’action « le plan Q », Henry s’y oppose d’un simple « C’est non », qui fait tout de suite capituler le Visiteur et met fin à la discussion. L’opinion d’Henry a donc une grande importance pour son ami.
D’autres personnages semblent également voir un couple en Henry et le Visiteur. C’est notamment le cas de Raph, qui ne manque pas d’y faire allusion à quelques reprises ou de comparer leur relation à celle qu’il a eue avec Stella.
- La crise de confiance:
- Comme Henry le découvre assez tôt en saison 2, le Visiteur n’est pas totalement digne de la confiance qu’il lui porte. Le Visiteur lui dit très sincèrement qu’il vaut parfois mieux mentir à ses amis… avant de mentir sans sourciller lorsqu’Henry lui demande s’il lui mentirait à lui : « Jamais de la vie! » Bien sûr, même s’il le voulait, le Visiteur ne pourrait pas avouer à Henry qu’il n’est qu’un Castafolte parmi d’autres, car cette seule vérité provoquerait un bogue, son ego ne pouvant admettre qu'il soit un simple robot.
L’énormité du mensonge et de la trahison mettra tout de même Henry dans un état de grande colère lorsqu’il apprendra que son ami lui a menti toutes ces années. Sa première réaction en sera une de rejet le plus complet du Visiteur. Il repoussera toutes ses tentatives de lui tendre la main, lui lancera des piques de gamin (« C’est bien fait pour ta gueule »), le traitera de connard à répétition… Mais il reprendra temporairement sa place dans l’équipe lorsque les circonstances l’exigeront, d’abord pour rencontrer et sauver son créateur, ensuite pour sortir Mattéo, le Visiteur et Raph de l’incendie sur la péniche, puis, plus tard, pour tirer Raph du guêpier dans lequel il s’est fourré.
La crise de confiance d’Henry envers le Visiteur paraît d’abord plutôt courte. Passé la colère et la déprime, Henry redevient le confident du Visiteur lorsque celui-ci psychanalyse assez bien l’état de leur relation. « Toi aussi tu me détestes », déclare-t-il, et Henry, dans un élan spontané, s’empresse de le rassurer… avant d’avouer, après les explications du Visiteur, que oui, en fait, il le déteste (mais sur un ton qui dit tout le contraire). « Qui voudrait d’un robot pour ami de toute façon », se demande-t-il avant de répondre « Personne ». Pourtant la présence du Visiteur et la façon dont celui-ci se confie à cœur ouvert au Castafolte démontrent bien toute l’estime et l’affection qu’il a pour son ami le robot, même si Henry n’est pas encore prêt à le comprendre et à l’accepter. C'est même le Visiteur qui est le premier à reprendre les propos de Mattéo au sujet des robots : ils « peuvent faire bien plus de choses que les humains parfois. »
Toutefois, malgré tous les mensonges du Visiteur, Henry ne peut jamais lui en vouloir profondément ni longtemps. D’une part, son humanisme lui fait constamment voir les qualités de son ami, d’autre part, ils partagent de nombreuses valeurs et une longue histoire. « Son acolyte était peut-être un menteur aux méthodes peu orthodoxes, il n’en demeurait pas moins que sa cause était juste. » (La Meute) De fait, pour toutes les épreuves traversées ensemble, tous les plans (Q, à trois, à cinq ou à six) qu’ils ont eus, et toutes ces soirées passées dans leur labo crasseux, Henry a conçu une grande admiration pour son meilleur ami. Il ne le place pas pour autant sur un piédestal.Extrait de La Meute a écrit:Le Visiteur avait, il est vrai, beaucoup de défauts, mais on ne pouvait pas lui enlever son incroyable capacité à capter l’attention, à galvaniser les troupes, à émouvoir. Pour Henry, c’était une sorte de leader malgré lui, qui embrassait sa cause sans se poser de question et avec un talent qui le destinait tout naturellement à faire ça et rien d’autre.
Leur relation postrévélation n’en demeure pas moins fragile. Face à face avec les Lombardi, bien armés et menaçant Stella et Raph, Henry s’indigne d’abord que le Visiteur lui demande de baisser son arme. Il obtempère pourtant quand celui-ci en appelle à leur longue amitié (« Fais-moi confiance, Henry. » Le sang d’Henry, si je peux dire, ne fait ensuite qu’un tour quand Raul menace de tuer le Visiteur, et le bon docteur s’interpose avec une force qu’il ne se connaissait pas pour empêcher que Dario ne mène ce sombre dessein à bien.
La chanson A little bit longer?, qui joue en fond sonore à la fin de la saison, semble parfaitement refléter la fragilité de la relation d’Henry et du Visiteur alors que le Castafolte doit rebâtir son identité et son système de valeurs. Le Visiteur en chanterait les paroles à son ami que ça ne détonnerait pas.
« Would you please stay a little bit longer
Caus' the moment we shared 's been so good that I still whisper
I can't handle livin' life without feeling love
Caus' I'm lost and afraid on my own to the grave a journey thanks to you I've just forgot
When you say yes when I ask do you get my life
There's peace up in mind for a second you and I is build the same kind »
Mais tout n’est pas pardonné de la part d’Henry, comme on le découvre très rapidement en troisième saison, alors que Henry tolère difficilement de partager encore le laboratoire avec le Visiteur et son équipe, ne s’intéresse plus au sort de l’humanité et montre quelques mouvements d’humeur envers son ami. Henry met un bon moment à confier ce qui le trouble au Visiteur, et il lui faut pour ce faire quelques verres d’alcool. C’est ensuite le déversement d’affection et les serments solennels bien vites brisés dès lors que Sara Lombardi vient infecter ses systèmes pour éliminer toute trace de son humanisme (ce à quoi, elle échouera, cependant).
La rupture porte un dur coup au Visiteur qui se retrouve littéralement seul dans son réduit. Henry de même s’isole dans son nouveau laboratoire rutilant, avec tous ces circuits apparemment consacrés à une seule tâche : monter une armée de robots pour le compte de Joseph. Pourtant, malgré la séparation, les deux amis offrent un étrange miroir de solitude. Le Visiteur ne sait plus quoi faire pour éviter que son équipe se désagrève, pour éviter de perdre un à un ses amis, et réagit avec rage et violence. Henry, de son côté, n’a plus personne avec qui discuter ou réfléchir. Quand il reprend un peu ses esprits, c’est carrément la panique, il n’a plus aucun repère.
C’est le Visiteur qui, connaissant parfaitement Henry, ses rêves et son humanisme, parviendra à l’aider à surmonter son piratage. Pourtant, le Visiteur, croyant qu’il cause du tort à ses amis, demandera à Henry de demeurer avec les Missionnaires, choisira de le quitter pour un temps.
Cette nouvelle séparation leur fera prendre conscience à quel point ils ont besoin l’un de l’autre. Henry souffre de l’absence du Visiteur, qui lui manque même physiquement, tandis que le Visiteur se retrouve avec un « ersatz » d’ami qui lui rappelle constamment et douloureusement que son Henry lui manque.- 18 ans et plus:
- Tout au long de la série, l'auteur et les deux acteurs multiplient les références à une possible relation plus charnelle entre le Visiteur et Henry. Sachant que dans le futur, on est beaucoup plus ouvert et libéral quant à la sexualité, ce n'est pas impossible, mais on reste dans le domaine des allusions, notamment de « doigt dans le... » et de soirées arrosées. À noter que bien qu'il ne se montre pas insensible aux charmes de Sara Lombardi dans un premier temps, Henry ne se montre tactile qu'avec le Visiteur et son créateur, Germain Castafolte. C'est d'ailleurs le visage et la voix de celui-ci qui s'interposent soudainement quand Sara tente de l'aguicher, dans son laboratoire, et lui redonnent tous ses esprits. Henry ressent également une excitation physique quand il assiste, bien malgré lui, aux premiers ébats du jeune Renard. D'ailleurs, si on se fie à une séquence de La caméra du futur, on peut supposer que le robot est bien pourvu de tout ce qu'il faut.
Les acteurs Slimane-Baptiste Berhoun (Henry) et Florent Dorin (Le Visiteur) ont quant à eux donné libre cours à un petit délire à ce propos dans un Easter Egg que l'on retrouve – merci François – sur le DVD des bonus des Missionnaires. Photos!
- Encore des mensonges, et une nouvelle dimension:
- On l’a déjà mentionné en abordant l’évolution d’Henry en saison 5, mais le voyage introspectif du docteur dans les souvenirs de son meilleur ami va développer une nouvelle dimension de la relation entre les deux compères.
Au début de La Meute, Henry apprend que le Visiteur lui a encore menti, et sur un point aussi important que l’existence d’un univers parallèle où tout est mieux et où on peut voyager dans l’espace. Le bon docteur Castafolte va se sentir à nouveau profondément trahi. Son premier mouvement de rejet, brutal et total, comme lorsqu’il a appris que le Visiteur lui avait menti sur sa nature de robot, sera cette fois encore intense, mais de courte durée.Extrait de La Meute a écrit:SILENCE!!! Je te suis depuis des années, je te donne mon temps, ma confiance et j’ai quoi en retour? Des mensonges! Et quand je découvre la vérité, tu n’as même pas l’élégance d’avouer, tu préfères trouver d’autres mensonges plus insultants encore! De quel droit? Hein? De quel droit tu décrètes ce qu’il est bon que je sache et ce que tu dois garder pour toi? Qui t’autorise à être meilleur que moi? Que nous?
Quelques minutes après avoir sommé le Visiteur de prendre ses affaires et de quitter leur logement commun, le laboratoire, Henry regrette déjà un peu son emportement. Cependant, devant la possibilité d’explorer les souvenirs de son ami, sans sa permission certes, Henry n’hésite que peu. Il tient là non seulement l’occasion de découvrir toute la vérité sur le Visiteur, une bonne fois pour toutes, mais aussi de faire fonctionner une porte qui lui donnerait accès à une réalité parallèle où il pourrait faire voler son Castaship. Il n’en oublie pas pour autant l’affection qu’il porte au Visiteur et s’arrête ou doute chaque fois qu’il constate les impacts physiques (et douloureux) de l’introspection sur son ami.
Son exploration des souvenirs du Visiteur a cependant des conséquences imprévues pour Henry, qui développe un fort sentiment protecteur et paternel envers Renard. Il le découvre d’abord en position vulnérable et surtout, seul comme jamais.Extrait de La Meute a écrit:Il n’y avait pas de doute. Ce petit bonhomme inconscient était la version en culotte courte de son vieux comparse. Son meilleur ami. Henry fut pris d’un violent sentiment d’amour paternel. Il aurait voulu se matérialiser auprès de lui, chasser ces garnements, et le prendre dans ses bras en lui assurant que tout se passerait bien. Ce petit bout de chou, ce petit Renardeau…
Un lien (à sens unique) se crée instantanément entre Henry et le Visiteur enfant. Le docteur va le suivre pas à pas dans sa découverte de la Meute et de la vie en communauté, et dans ses premières relations amicales, puis amoureuses. Il pose sur lui le regard d’un père sur son fils en train d’apprivoiser le monde. Chaque coup d’éclat du jeune Visiteur est salué comme une victoire par Henry. « Ça, c’est mon Rernardeau! » s’exclame-t-il ainsi à plusieurs reprises, la fierté frémissante jusque dans les poils de sa moustache.Extrait de La Meute a écrit:La toux! Ce petit bâtard a utilisé la toux pour masquer le bruit du caillou sur le rail!, s’extasia Henry comme un parent ébahi devant le bulletin de notes de son prodige de rejeton.
Bien qu’il ne soit pas véritablement présent dans les souvenirs, Henry ressent même souvent l’impulsion de mettre en garde son jeune ami contre un danger ou le besoin de l’encourager dans les moments et les décisions difficiles. Son instinct paternel, comme il le dit lui-même, le travaille. Plus il revisite les souvenirs du Visiteur, plus le regard qu’il porte sur son meilleur ami en est transformé.Extrait de La Meute a écrit:La culpabilité était décuplée par le nouveau regard qu’il portait sur le Visiteur. Il lui semblait maintenant voir en lui l’enfant qu’il avait côtoyé de loin, au fil de ces années virtuelles. Il avait voulu intervenir tant de fois pour protéger le petit Renard des malheurs qui le frappaient, le prévenir des dangers à venir…
Il lui semblait à présent lire sur le visage de son partenaire les stigmates des épreuves qui l’avaient forgé. La compassion paternelle qui serrait le coeur d’Henry lui faisait presque perdre de vue la profonde déception qui aurait dû l’anéantir.
Puisque l’Introspecteur lui permet de voir les souvenirs en même temps que de « lire » les émotions ressenties par le Visiteur (et Belette), Henry a désormais une connaissance intime et étendue de son meilleur ami. Il connaît le Visiteur presque aussi bien que lui-même. En plus, ils partagent pour ainsi dire des souvenirs communs, presque comme s’ils avaient grandi ensemble.Extrait de La Meute a écrit:—Je suis content d’être là avec toi, lâcha le Visiteur en jetant un regard à son acolyte. Henry sourit.
— Moi aussi, mon vieil ami. J’ai l’impression de te revoir courir dans les couloirs, comme si j’y avais été moi aussi.
—On est un peu comme des amis d’enfance, alors ? gloussa le Visiteur.
— Lorsque j’aurai un nouveau labo, nous trinquerons à ça ! promit Castafolte.
Finalement, c’est peut-être cette nouvelle aventure vécue ensemble qui cimente durablement leur relation.
Ses relations avec les autres
- Raph, « le petit »:
Raph, c’est un peu l’enfant du couple formé par le Visiteur et Henry. C’est le plus fragile de l’équipe, le plus jeune et surtout le plus susceptible de se prendre des coups ou de finir roulé en boule sur le canapé. Alors que le Visiteur développe peu à peu une relation plus personnelle avec Raph, Henry et Raph gardent longtemps une certaine distance poli et pleine de respect, dans le cas du jeune homme. Il faut dire qu’au début, Henry sort assez peu de son laboratoire et ses interactions avec Raph sont donc plutôt limitées. De plus, bien qu’il ne le sache pas, sa nature de robot intimide le garçon.
Mais plus ils passent du temps ensemble, plus Henry développe, comme le Visiteur, une attitude de parent envers lui. Comme un père, il aime bien s’amuser un peu aux dépens de Raph, par exemple en lui disant, lors de sa première visite dans le futur, que les zombies seraient heureux de leur « bouffer le cul, surtout toi, Raph », mais bien sûr, il le rassure peu de temps après en disant que tant qu’il restera avec lui, rien ne pourra lui arriver.
Henry devient néanmoins un peu plus dur à l’occasion avec Raph, notamment lorsqu’il est en colère ou énervé. C’est le cas, par exemple, quand il apprend qu’on lui a menti tout ce temps au sujet de sa nature de robot. Il démontre ensuite, tout naturellement, peu de compassion envers Raph, avec qui Stella vient de casser. « Tu vois bien qu’il n’y a plus de place », lui lance-t-il ainsi quand Raph tente de s’installer sur le sofa où dépriment déjà Henry avec le Visiteur et Mattéo. Henry montre d’ailleurs peu de patience (comme à peu près tout le monde) face aux problèmes de couple de Raph.Extrait de La Meutre a écrit:— Sauf que moi je suis là, Raph, et on ne peut pas en dire autant de Stella, répondit Henry dans un accès d’impatience.
La réplique était partie sèchement. Trop sèchement pour être parfaitement réfléchie. Henry s’en voulut instantanément.
Raph avait blêmi.
— Mais… mais… mais vous êtes méchant, docteur!!!
Dans son angle de mur, Raph explosa d’un sanglot bruyant et baveux. Henry soupira, il s’excuserait plus tard. Pour l’heure il devait se montrer ferme. Saisissant l’occasion de la diversion qui s’offrait à lui, le Visiteur tenta une sortie :
—C’est malin, tu as fait pleurer le Petit! Tu sais que c’est encore frais pour lui, tout ça…
— Ne change pas de sujet, Renard, l’arrêta Henry.
Henry montre tout aussi peu de patience face aux facéties de Raph lorsqu’ils sont sur le point de rencontrer Germain Castafolte. « Arrête », ordonne-t-il simplement à Raph, qui fait le gamin à ses côtés.
Protéger Raph s’avère toutefois aussi important aux yeux d’Henry que du Visiteur. Comme son acolyte, il est d’avis qu’on doit lui mentir pour le protéger, par exemple en ne lui disant pas que Stella a été enlevée par les Lombardi. Il met ensuite temporairement son boudin de côté, le temps de porter secours au petit, qui s’est jeté dans la gueule du loup par amour.
Sa trahison de l’équipe du Visiteur et son passage du côté obscur de la science frappent durement Raph, leur relation perdant toute cordialité. Lorsqu’Henry redevient brièvement lui-même, c’est vers Raph qu’il se tourne aussitôt et qu’il appelle à ses côtés. Se souvient-il par la suite du sort qu’il a failli réserver à son protégé? Si c’est bien le cas, il doit s’en vouloir terriblement. Toujours est-il que lorsque le Visiteur retourne dans le futur et cesse ses missions, c’est Henry qui reste auprès de Raph et assume, d’une certaine façon, le rôle de parent de substitution. Il tente de l’aider à surmonter son sentiment d’abandon en lui faisant tester son psy virtuel et, lorsque ce psy se montre beaucoup trop direct dans son verdict, Henry tente d’adoucir les propos pour calmer Raph. Ce qui ne l’empêche pas de taquiner Raph ensuite. Dans une scène coupée, on le voit même dire à Raph que c’est lui qui devrait le payer pour avoir eu la chance de tester son CastaPsy.
Après avoir malencontreusement envoyé Raph et Stella dans le futur, le soulagement d’Henry est palpable quand il réussit à retrouver leur trace en 2550 avec son traqueur temporel, comme quoi il se sent effectivement très coupable d'avoir failli à la tâche de protéger Raph. Dans La Meute, on découvre que pour rassurer Raph et lui offrir une certaine défense contre les attaques de zombies, Henry a fabriqué, juste à son intention, un CasTaser ®. Et même quand le Visiteur envoie Raph en mission, Henry ne peut s’empêcher de s’inquiéter.Extrait de La Meute a écrit:Bien sûr, le danger que représentait la Meute leur ordonnait une intervention rapide. Mais c’était de Raph qu’il était question. Ils ne pouvaient pas l’abandonner. C’était un des leurs. Son esprit scientifique prit le dessus.
— Nous avons élaboré un plan à six, or jusqu’à l’arrivée de Raph nous ne sommes que cinq. Nous devrions aller le chercher ! Pigeon a raison, il est peut-être en danger.
Le Visiteur le fusilla du regard.
— J’ai confiance en Raph ! Il va y arriver ! Il est capable de lire une carte, quand même !
Comme un enfant, Raph a aussi le don d’agacer rapidement Henry et au plus haut point, notamment par sa désinvolture et sa façon de s’intéresser à absolument tout dans son laboratoire. Il le gronde d’ailleurs à quelques occasions et lui ordonne presque de s’asseoir dans un coin et de ne plus bouger : papa travaille…Extrait de La Meute a écrit:Un bip se fit entendre.
— C’est synchronisé ?
—Oui, c’est synchronisé.Tu comptes me faire chier longtemps ?
Raph s’assit docilement, comme un enfant puni.
— Non, mais moi je demande ça juste pour comprendre ce que vous
faites, après si vous voulez pas m’expliquer…, bougonna-t-il dans sa barbe.Extrait de La Meute a écrit:Bon, Raph, ne fais pas l’enfant !
—Je fais pas l’enfant !
— Si tu fais l’enfant !
— Non je le fais pas !
— Si tu le fais !
— Non !
— Si !
- Mattéo, soutien et force tranquille:
- De prime abord, on pourrait se méprendre et croire qu’il y a peu à dire sur la relation de Mattéo et d’Henry. S’il est vrai que leur relation se limite à l’utilitaire au début, on trouve très rapidement les signes de l’admiration que Mattéo porte aux connaissances du docteur, puis, une fois la révélation faite qu’il s’agit d’un robot, en ses potentielles capacités de machine. Alors que le monde d’Henry s’écroule en même temps que son système de valeurs, et que ses amis, qui lui ont menti tout ce temps, ne savent plus comment lui parler, Mattéo ne se casse pas la tête et pose très simplement et candidement la première question qui lui vient à l’esprit en apprenant qu’Henry est un robot : « Et les robots, ils peuvent boire de la bière? » S’il s’en offusque sur le coup, Henry a vite fait de réaliser que Mattéo démontre un réel intérêt pour ses capacités. C’est le premier qui laissera entrer un peu d’optimisme dans la pensée d’Henry après la cruelle désillusion de se savoir un simple Castafolte. Après tout, les humains et les robots ne sont pas si différents, tous doivent vidanger leurs tuyaux après avoir bu de la bière…
En début de saison 3, lors d’une réunion d’équipe d’urgence, après le fiasco de leur dernière mission (à laquelle Henry n’a pas pris part puisqu’il n’en a « rien à carrer » désormais), Mattéo ne cesse de demander l’avis du docteur, comme si cela avait beaucoup d’importance pour lui. Au fil de la série, Mattéo n’a jamais montré autre chose que beaucoup de respect pour Henry, que ce soit au sein de l’équipe du Visiteur ou lorsqu’ils travaillent tous deux pour les Missionnaires. Même lorsqu’ils se retrouvent tous les deux dans des clans adverses, dans La Meute, Mattéo ne se résout pas à tirer sur le Visiteur, Henry ou Raph.
- Sara, la veuve noire:
Aux yeux d’Henry, Sara apparaît tout d’abord comme une jeune fille en détresse, tout aussi victime des Lombardi que lui, sinon encore davantage car victime collatérale. Il se sent aussitôt une grande responsabilité dans le sort qui pourrait attendre Sara si elle venait à tester la machine truquée qu’il a fabriquée pour tromper les Lombardi. Mais, après s’être rendu compte qu’il a livré aux frères Lombardi le moyen de trahir le Visiteur et leur grand objectif humaniste, et tout ça pour une seule jeune fille, Henry retourne illico à son esprit scientifique et logique : il ne cèdera plus pour les jolies yeux d’une fille. Son grand cœur lui fera évidemment renier sa promesse sitôt qu’il verra de quelle façon le Double compte profiter du corps de Sara… enfin presque puisqu’avant même qu’il ait le temps de livrer son ami aux Lombardi, Sara dévoile sa véritable identité.
Dès lors, Henry n’accorde plus aucune confiance à la sœur Lombardi et lui garde même une certaine rancœur comme on le découvre en fin de deuxième saison. Face à une Sara qui tente à nouveau de le manipuler par les sentiments, il réagit aussitôt en se vengeant d’un solide coup de tête métallique. Il en conçoit manifestement beaucoup de plaisir.
Piraté par Sara alors qu’il est plongé dans un sommeil éthylique (à se demander comment au juste fonctionnent ses circuits), Henry tourne le dos à son ami de toujours, le Visiteur, et part travailler pour les Missionnaires. Dans son laboratoire du 42e étage, Henry profite d’une sainte paix pour travailler… du moins jusqu’au moment où Sara décide de se payer une petite visite. Est-ce par ennui, par envie d’essayer la chose avec un robot, pour se jouer d’Henry une nouvelle fois, parce qu’elle aime le nouveau costume du docteur? Elle ne fait ni une ni deux et tente de le séduire avant de carrément s’asseoir sur lui pour mieux le faire réagir. Ironiquement, c’est grâce à ses actions délurées qu’Henry reprendra suffisamment longtemps ses esprits pour alerter Raph et l’appeler au laboratoire, déclenchant ainsi la succesion d’actions qui va mener Judith à se sacrifier au lieu du Visiteur, qui pourra alors convaincre Henry, de nouveau sous la coupe de son piratage, d’arrêter son armée de Castaflics. Merci Sara?
Remerciements
Merci tout plein à tous ceux et celles qui lisent mes analyses, et un merci encore plus grand à vous qui prenez le temps de les commenter et de les alimenter en discutant avec moi. Je remercie tout particulièrement Alix D. Magne, Hinsomia et Dark-Jacket.Dernière édition par Malva le Jeu 28 Juil 2016 - 4:44, édité 14 fois
Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Tu en fait une descriptions très complète c'est vraiment super! Pour moi je te dirai que Henry c'est aussi le seul qui depuis le début n'hésite pas à s'opposer au Visiteur ! Il y a peut être des plans pour les missions mais il sait qu'il peut lui dire ouvertement sa façon de penser et il ne s'en prive pas ^^
Je pense aussi que tu pourrais parler de la fierté de Henry d'être un robot. Après avoir dépasser son bug de fabrication, et notament avec quelques paroles bien placées de Mathéo, il découvre une nouvelle confiance en lui que lui donne son statut de robot. Les zombis lui foutent la paix, il se sent immortel presque, supérieur aux humains. Mais le mieux de tout... LES TURBO POINGS! C'est tellement la classe. Puis faut pas oublier qu'il sauve clairement la vie du Visiteur à la fin de la saison 2 grâce à ça!
Je pense aussi que tu pourrais parler de la fierté de Henry d'être un robot. Après avoir dépasser son bug de fabrication, et notament avec quelques paroles bien placées de Mathéo, il découvre une nouvelle confiance en lui que lui donne son statut de robot. Les zombis lui foutent la paix, il se sent immortel presque, supérieur aux humains. Mais le mieux de tout... LES TURBO POINGS! C'est tellement la classe. Puis faut pas oublier qu'il sauve clairement la vie du Visiteur à la fin de la saison 2 grâce à ça!

Alix DM- Ex Brigadière
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Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Ouiiii, ça s'en vient. Je vais en parler dans son évolution, en saisons 2 et 3. C'est un point super intéressant du personnage. Bien vu pour Mattéo! Je note.
Je vais me pencher plus en détails sur la relation d'Henry et du Visiteur dans la dernière partie, et effectivement, Henry et le Visiteur ont ce qui se rapproche le plus d'une relation d'égal à égal parmi tous les personnages. J'espère parvenir à bien expliquer tout ça.
Merci pour tes commentaires, c'est précieux.
ÉDIT de mars: voilà, saisons 1 à 5 ajoutées!
Nouvel ÉDIT (19 avril 2016) : J'ai ajouté les deux premières parties de l'analyse de la relation d'Henry et du Visiteur. Il me reste la troisième partie, "Encore des mensonges, et une nouvelle dimension". Après ça, il ne manquera que ses relations avec les autres personnages et la section "inventions" et ce sera tout. Merci de votre soutien indéfectible.
Je vais me pencher plus en détails sur la relation d'Henry et du Visiteur dans la dernière partie, et effectivement, Henry et le Visiteur ont ce qui se rapproche le plus d'une relation d'égal à égal parmi tous les personnages. J'espère parvenir à bien expliquer tout ça.
Merci pour tes commentaires, c'est précieux.

ÉDIT de mars: voilà, saisons 1 à 5 ajoutées!
Nouvel ÉDIT (19 avril 2016) : J'ai ajouté les deux premières parties de l'analyse de la relation d'Henry et du Visiteur. Il me reste la troisième partie, "Encore des mensonges, et une nouvelle dimension". Après ça, il ne manquera que ses relations avec les autres personnages et la section "inventions" et ce sera tout. Merci de votre soutien indéfectible.

Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
J'ai hâte de voir cette section invention! 

Alix DM- Ex Brigadière
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Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Ah bah d'ailleurs, voici la liste que j'ai pour le moment, si vous en voyez qui manquent... 
Castaflic
Castaship (sur plan)
Castabot
TempusFugitron
Introspecteur
CastaPsy
CasTaser
Traqueur de conversation (ou de discussion) instantané (aussi appelé portail temporel)

Castaflic
Castaship (sur plan)
Castabot
TempusFugitron
Introspecteur
CastaPsy
CasTaser
Traqueur de conversation (ou de discussion) instantané (aussi appelé portail temporel)
Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
J'adore toujours autant tes analyses !!!
Je vois aussi une nette amélioration sur Henry.
Je lis la deuxième partie demain mais j'avais oublié que c'était mattéo qui aidait henry a accepter sa condition de robot.
MERCI !
Je vois aussi une nette amélioration sur Henry.
Je lis la deuxième partie demain mais j'avais oublié que c'était mattéo qui aidait henry a accepter sa condition de robot.

MERCI !
Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Coucou !
Je n'ai toujours pas lu l'analyse mais il est dans ma liste des topics à rattraper ^^
- Time Telecom
- La Castagneuse (arme à feu utilisé à la fin de la saison 2 et début saison 3)
- Ne pas oublier les TempusFugitron (mp9 (s1) + s2 + s2 Lombardi + s3 + s4)
- Ne pas oublier Les Casbot-flic
- Ne pas oublier les "accessoires" du Castbot : Télécommande (Gameboy) du Castabot ? + la machine pour voir ce que voit le Castabot + connexion de son esprit avec le Castabot ?
- Le sédatif pour endormir Michel dans l'épisode S3E1
- La grosse machine / transport / protection dans le crossover City Hall
- Traducteurs universels dans la BD (mais est-ce vraiment une de ces inventions ?)
- TurboPoing + missiles ? (pas vraiment une de ces inventions...)
Je n'ai toujours pas lu l'analyse mais il est dans ma liste des topics à rattraper ^^
Il y a aussi :Malva a écrit:Ah bah d'ailleurs, voici la liste que j'ai pour le moment, si vous en voyez qui manquent...
Castaflic
Castaship (sur plan)
Castabot
TempusFugitron
Introspecteur
CastaPsy
CasTaser
Traqueur de conversation (ou de discussion) instantané (aussi appelé portail temporel)
- Time Telecom
- La Castagneuse (arme à feu utilisé à la fin de la saison 2 et début saison 3)
- Ne pas oublier les TempusFugitron (mp9 (s1) + s2 + s2 Lombardi + s3 + s4)
- Ne pas oublier Les Casbot-flic
- Ne pas oublier les "accessoires" du Castbot : Télécommande (Gameboy) du Castabot ? + la machine pour voir ce que voit le Castabot + connexion de son esprit avec le Castabot ?
- Le sédatif pour endormir Michel dans l'épisode S3E1
- La grosse machine / transport / protection dans le crossover City Hall
- Traducteurs universels dans la BD (mais est-ce vraiment une de ces inventions ?)
- TurboPoing + missiles ? (pas vraiment une de ces inventions...)
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Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
J'savais que tu pourrais pas résister au chant de la sirène, @Yao.
Merci pour cette liste très complète! Je ne pourrai malheureusement pas détailler les inventions qui ne sont pas "canon" dans la série, car je n'ai pas accès aux BD, mais je les listerai quand même, par souci d'exhaustivité.
Le Time Telecom, c'est l'appareil qui dit "Il est l'heure" dans la saison 2?
J'ai ajouté la troisième partie de la section Sa relation avec le Visiteur, et j'ai glissé un spoiler "18 ans et plus" quelque part dans mon analyse.

Le Time Telecom, c'est l'appareil qui dit "Il est l'heure" dans la saison 2?
J'ai ajouté la troisième partie de la section Sa relation avec le Visiteur, et j'ai glissé un spoiler "18 ans et plus" quelque part dans mon analyse.

Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Fini de lire les relations VDF/Henry. C'est génial, tu penses qu'à la fin de la Meute, leur relation n'est plus amoureuse mais paternelle pour Henry ?
Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
@Malva : Héhé ^^
Pour Time Telecom, c'est pas ça. C'est le système qu'Henry et le Visiteur ont mis en place pour pouvoir appeler dans n'importe quelle époque (cf S3E8)
J'en parle aussi rapidement ici
https://www.frenchnerd-fanclub.com/t7101-fan-art-le-cv-de-raph-et-theorie-sur-son-vrai-nom-et-le-double-du-vdf#262778
Pour Time Telecom, c'est pas ça. C'est le système qu'Henry et le Visiteur ont mis en place pour pouvoir appeler dans n'importe quelle époque (cf S3E8)

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Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Je pense que leur relation est encore plus complexe, riche et compliquée à la fin de La Meute. Quant à savoir dans quelle catégorie la classer, c'est bien difficile. Henry ressent à la fois de l'amour pour le Visiteur, une très grande amitié et une profonde affection paternelle. Mais je ne pense pas que Henry se sente plus paternel avec le Visiteur après la fin de son introspection. Certes, le sentiment de fierté paternelle et le désir de protéger son ami sont là, en filigrane, mais Henry et le Visiteur sont beaucoup plus à égalité dans leur relation qu'au début de la saison 1.
Finalement, je me demande si on se rapproche pas d'un genre d'âme soeur. En tout cas, je crois, mais là c'est une interprétation bien personnelle, qu'à la fin du roman, si désir sexuel il y avait de la part d'Henry, ça a muté sur un autre plan, plus spirituel (j'sais pas si c'est le bon terme, mais disons que la connexion se fait plus sur le plan affectif que physique, on peut dire "platonique"?).
Merci Yao!
Finalement, je me demande si on se rapproche pas d'un genre d'âme soeur. En tout cas, je crois, mais là c'est une interprétation bien personnelle, qu'à la fin du roman, si désir sexuel il y avait de la part d'Henry, ça a muté sur un autre plan, plus spirituel (j'sais pas si c'est le bon terme, mais disons que la connexion se fait plus sur le plan affectif que physique, on peut dire "platonique"?).
Merci Yao!
Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
P'tit doublon pour dire que j'ai ajouté et complété la section "Ses inventions", ce qui conclut mon analyse du personnage. 
Évidemment, toujours ouverte à vos suggestions, rectifications et pistes de réflexion.
Bonne lecture aux courageux!

Évidemment, toujours ouverte à vos suggestions, rectifications et pistes de réflexion.
Bonne lecture aux courageux!
Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Merci pour cette analyse, je vais tous les lires c'est OUF le travaille que tu as fait @Malva 0o
AH !! Why ?- Ex Modo
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Re: Analyse du personnage d'Henry Castafolte
Ah merci de ressortir ça des limbes! J'avais eu beaucoup de plaisir à les faire. Comme d'habitude, je me suis interrompue en plein projet pour ne jamais y revenir.

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